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Πέμπτη 3 Σεπτεμβρίου 2015

APPEL À COMMUNICATIONS: "La technologie aux limites de l’humain en didactique des langues", Colloque international, 16 et 17 octobre 2015

APPEL À COMMUNICATIONS

"La technologie aux limites de l’humain en didactique des langues"

Colloque international 16 et 17 octobre 2015

Date limite: 30 septembre 2015



http://www.risc.cnrs.fr/pdf/2015/2015_10_16_Appel_TLH_Ddl.pdf

Thème

Cinquante années après l’introduction de la « méthode structuro-globale » et de l’ approche « verbotonale » de la correction phonétique dans les enseignements de langues de plusieurs institutions d’enseignement supérieur de la ville de Mons, l’Université de Mons, en collaboration avec l’association SGAV[1] et le CIPA[2], revient sur les fondamentaux de ces cadres de pensée et d’action, en interroge l’actualité et scrute l’avenir de la didactique des langues.

Si ces regards rétrospectif et prospectif ont vocation à se croiser dans le contexte de l’opération « Mons, Capitale européenne de la culture » - qui revisite les spécificités locales et spécule sur leurs projections d’avenir - le questionnement épistémologique sous-tendu est de portée beaucoup plus générale.

En effet, à un moment où, en didactique des langues, le discours pédagogique a perdu de sa validité d’apparence et est souvent considéré comme la trace fossilisée d’anciens conflits d’écoles, on entend de plus en plus souvent prêcher les vertus de l’ « œcuménisme méthodologique ». La didactique apparaît ainsi moins fondée sur une pensée rationnelle nourrie d’éléments scientifiques qu’appuyée sur une fantomatique et incertaine plateforme minimale d’accord entre des conceptions irrationnelles à considérer dans un esprit de tolérance. Si l’œcuménisme est de mise, les théories pédagogiques seraient-elles donc des religions ?

Mais en même temps que les fondements de l’acte enseignant s’étiolent et que les repères scientifiques et théoriques se brouillent, de nouveaux déterminants de l’action pédagogique apparaissent. Les mondes de l’école et de la formation sont en effet chaque jour plus significativement confrontés à l’appropriation par les apprenants et les enseignants des technologies de l’information et de la communication. Celles-ci sont puissantes, certes, mais dans certains secteurs seulement ; dans d’autres (la reconnaissance de parole, la génération de sens, la robustesse en conditions adverses, etc.), elles demeurent balbutiantes dans leurs tentatives d’applications concrètes. La tentation est grande, en conséquence, d’adapter l’enseignement aux contraintes (et forces) de la technologie plutôt qu’à un corps de connaissances intégrées apte à rendre compte du fonctionnement cognitif de l’apprenant de langue.

Ce qui explique et légitime l’acte enseignant posé, est-ce aujourd’hui un jugement d’optimalité basé la connaissance du fonctionnement intellectuel de l’apprenant ? Seront-ce demain les faiblesses et les aubaines des TICs ? Quelles définitions donner en la matière du mot « progrès » ? Telles sont les interrogations qui figureront au cœur des débats du colloque La technologie aux limites de l’humain en didactique des langues.

Programme
Conférences et exposés
Une dizaine d’orateurs invités, spécialistes de la didactique des langues, de la psychologie cognitive et/ou des sciences de la parole viendront apporter leur éclairage sur les questions au cœur de la problématique.

Ateliers
Chacun d’une durée de 1H30, les ateliers ont appelés à fonctionner en deux sessions de 3 ou 4 ateliers parallèles ; chacun est placé sous la responsabilité d’un-e président-e chargé-e de structurer la réflexion du groupe et d’en transmettre le fruit à l’assemblée plénière, à la faveur d’un débat général. La personne acceptant la présidence d’un atelier est libre de son organisation interne.

Communications
Conçues comme une occasion de rencontre et d’ouverture, elles donneront l’opportunité aux jeunes chercheurs (de tous âges…) de présenter leurs travaux originaux (réflexions à caractère spéculatif, études de terrain, relation d’expériences basées sur le recueil d’observations empiriques…) et d’échanger librement à leur propos avec l’ensemble des participants.
C’est l’objet du présent document que de lancer l’appel à communiquer.

Appel à communications
Une caractéristique essentielle de l’approche structuro-globale est que, dès ses origines, elle a cherché à appuyer la réflexion didactique sur un savoir extérieur à celle-ci : la connaissance du fonctionnement des rouages intimes du sujet parlant. C’est donc à l’émergence d’une pédagogie appuyée sur des descriptions scientifiquement fondées qu’appelait la dynamique SGAV. Il en est résulté des postures didactiques et des techniques d’enseignement qui ont convaincu les praticiens de leur utilité. Plusieurs décennies après l’émergence des premières réflexions et des premières actions dans ce cadre, il est sensé, dans un mouvement comparable à celui des fondateurs, d’interroger l’état actuel de la science et de questionner ses liens avérés ou potentiels avec les pratiques d’enseignement. De nouveaux questionnements peuvent émaner des praticiens et interroger la recherche sous de nouveaux angles (ainsi, l’apparition de nouveaux moyens de communication et de nouveaux procédés de traitement de l’information sont susceptibles modifier les situations d’apprentissage, ainsi que les attitudes et les stratégies cognitives des apprenants). Certains produits récents de la recherche peuvent par ailleurs être sources de nouvelles démarches méthodologiques pour les enseignants (la possibilité, par exemple, d’évaluer les aptitudes intrinsèques des apprenants de manière beaucoup plus raffinée que ce n’était le cas par le passé). Par ailleurs, certaines idées considérées comme part intégrante du thésaurus conceptuel fondant les méthodologies peuvent avoir évolué (que l’on pense, par exemple, à la notion de « surdité phonologique » chez Polivanov, au concept de « crible phonologique » chez Troubetzkoy et, plus récemment, au « magnet effect » de Khul,…). Enfin, de nouvelles idées ont vu le jour (celle d’inhibition, par exemple) qui n’ont guère été intégrées à la réflexion en didactique des langues. Tout engage à interroger leur pertinence.

Appel à communication est fait, en conséquence,
§ aux praticiens de l’enseignement-apprentissage des langues étrangères,
§ aux spécialistes des technologies de l’information et de la communication
§ aux chercheurs en sciences psychologiques et pédagogiques
§ aux chercheurs en sciences du langage
souhaitant faire part de leurs travaux observationnels, expérimentaux ou spéculatifs concernant les liens entre connaissance du langage et didactique des langues.

En pratique
§ Toutes les communications seront présentées sous forme affichée, au cours d’une « session poster » poursuivie par un débat plénier sur les thématiques abordées.
§ Les auteurs sont priés de soumettre un abstract de 400 mots maximum au comité de lecture du colloque pour le 30 septembre au plus tard.
§ La soumission des communications se fait via l’application EasyChair, à partir de l’adresse :
https://easychair.org/conferences/?conf=tlhddl2015
§ Tous les détails opérationnels additionnels seront précisés dans la troisième circulaire, qui sera expédiée durant la deuxième quinzaine de septembre 2015.
§ La langue de contact principale est le français. L’anglais est accepté. Toute communication affichée devra être accompagnée de résumés (300 mots maximum) en anglais et en français. Ces résumés seront édités par le CIPA dans un « volume d’abstracts » offert aux participants.
§ Pour les personnes non-membres de l’Association SGAV, un droit d’inscription de 50 euros est demandé.

Organisation
Mis en œuvre à l’initiative de l’Association SGAV, le colloque – dernier portant le titre « colloque SGAV » – est co-organisé par l’Institut de Recherche en Sciences et Technologies du Langage de l’Université de Mons et le Centre International de Phonétique Appliquée (ASBL). Il bénéficie du soutien scientifique de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et de la collaboration de l’Université Autonome de Barcelone (UAB), de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) et de l’Université de Zagreb (SZ).

Renseignements
http://portail.umons.ac.be/FR/universite/facultes/fpse/serviceseetr/sc_langage/Pages/Ev%C3%A9nementsscientifiques.aspx