COLLOQUE INTERNATIONAL CECI - COMMUNICATION
ÉLECTRONIQUE, CULTURES ET IDENTITÉS
Le Havre - Les 11, 12 & 13 juin 2014
Date limite: 31 janvier 2014
Après 2010
(La communication électronique en situations mono et plurilingues – Formes,
Frontières, Futurs)et 2012 (La communication électronique dans la société de «
l’information »), nous organisons en 2014 untroisième colloque international
sur la communication électronique au Havre. Cette manifestation scientifique se
déroulera dans les locaux de l’IUT (Quai Frissard- Le Havre, France), comme
lors des précédentes éditions, et elle sera l’occasion de fêter les 20 ans du
Département Information-Communication.
Si nous souhaitons
continuer de mobiliser les chercheurs sur cette thématique qui est au cœur des préoccupations
de l’équipe organisatrice (http://www.cirtai.org), c’est parce que la communication
électronique est, plus que jamais, une activité sociale, sociétale essentielle.
En effet, la communication électronique, qui consiste en l’échange
d’informations de natures variées et sous des formes diverses à l’aide des
Technologies de l’Information et de la Communication (désormais TIC), permet
de/conduit à « laisser » des traces numériques, consciemment ou non, de son passage
et/ou de son activité.
L’Homme-Trace
converse aujourd’hui avec une grande variété d’interlocuteurs, il prend la parole
publiquement sur les réseaux et s’empare de toutes les TIC renégociant les
usages comme les pratiques. Ce phénomène, ce pluri-usage numérique génère une
plurisémioticité des échanges, un plurilinguisme, un pluriculturalisme qui ont tous
des effets sur l’identité des interlocuteurs/interscripteurs. C’est en tenant compte
de ces constats que nous avons décidé de structurer la réflexion à partir de 4
niveaux. Nous proposons ainsi de réfléchir
1) à la place de l’individu (notamment
au travers de son rapport au corps et aux « espaces » qui l’entourent) en
situation de communication électronique ;
2) à la manière dont ceux qui reçoivent
et qui organisent les savoirs perçoivent et exploitent l’outil communication
électronique ;
3) aux nouveaux rapports que les usages
numériques politiques instaurent (de l’Homme au citoyen) ;
4) aux effets de la communication
électronique sur les entreprises, les marques.
Formellement,
ces 4 niveaux prennent la forme de 4 axes et nous souhaitons que les
propositions de communication s’inscrivent dans l’un d’eux.
Axe 1 – Corps physique et corps informatisé
Toute
considération sur le corps rappelle que la culture est un mécanisme éminemment
biologique. Au-delà de sa réputation de média élémentaire, le corps est le
sujet (et l’objet) de nombreuses complexifications. Assisté, appareillé, voire
fatalement posthumain, il reste le domaine de prédilection de la construction
du Soi et de ses reflets. Par ses qualités d’« interface », entre jugements, signes
et traces, il investit des paradigmes de reconstruction ou de recomposition dans
lesquels les traces (numériques) suppléent l’absence des corps physiques. Le
corps investi par l’action évolue vers un corps individualisé à la recherche de
visibilité, ralliant empreintes durables et manières systématisées de sentir et
de penser. Dès lors, quelles sont les mutations, les réciprocités, les
incidences qui cristallisent la présence physique au cœur de la communication électronique
? Doit-on parler d’un corps informatisé, ou bien d’un corps simplement informé
? Quels sont les contextes, technologiques, communicationnels, sociologiques,
etc., qui conditionnent les évolutions les plus remarquables, et avec quels
impacts sur des études futures ? Cette liste n’est pas exhaustive et toutes
propositions traitant du corps et (/en situation) de communication électronique
seront appréciées.
Axe 2 – Apprentissage, formation et
communication électronique
Les TIC, les
usages et les pratiques qui en découlent jouent un rôle majeur dans les processus
d’apprentissage développés par et pour les apprenants. Le rapport à ces outils
est complexe notamment pour les plus jeunes qui s’en emparent de plus en plus
tôt et développent des usages et des pratiques parfois frénétiques. Le non
usage est une réalité mais nous constatons aussi qu’une immense majorité de la population
en France et dans le monde vit au quotidien avec les TIC. L’Ecole et la
formation (tout au long de la vie) sont ainsi directement concernées et
logiquement questionnées. Elles sont interrogées parce qu’elles subissent les
usages et les pratiques de communication électronique mais aussi (et surtout)
parce qu’elles se les approprient pour « aider » les apprentissages
(rediscutant par là même le rapport au savoir, rapport à la société, rapport
aux institutions, rapport à l’Altérité, etc.).
Les apprentissages
se réalisent donc pour partie grâce aux TIC et dans ce monde virtuel que les enseignants/formateurs
intègrent dans la démarche pédagogique. Cela permet aux jeunes notamment de comprendre
que les usages qu’ils produisent ne sont pas nécessairement l’usage et que la
communication électronique ne permet pas seulement de tisser du lien social.
Cette redécouverte peut permettre, par exemple, de rendre efficiente une
stratégie (d’écriture) communicationnelle dans le cadre d’une recherche de
formation, de recherche d’emploi, d’échanges professionnels, etc.
Les
contributions pour cet axe pourront s’articuler autour de questions variées du
type : quels apprenants numériques ? De quelles « connaissances ignorées »
disposent-ils ? Comment les jeunes vivent-ils leur savoir numérique ? Quels
types d’apprentissages sont concernés par les TIC ? Quelle communication électronique
(consciente ou non) pour le recrutement ?
Axe 3 – Politique polyTIC
Au cours de
la deuxième moitié du XXème siècle, la communication politique s’est très vite
établie dans les pays démocratiques. Aujourd’hui, le recours aux TIC est devenu
quasi-indispensable pour tout candidat se présentant à une échéance électorale.
Cet essor rapide de la communication électronique dans le domaine politique ne
doit rien au hasard. Il a été favorisé, entre autres, par le développement et
l’amplification des TIC. D’un côté ces nouveaux outils permettent aux citoyens
l’accès à de nouvelles tribunes d’expression ainsi que la possibilité de mener
des actions politiques spécifiques. D’un autre côté, les TIC permettent aux politiques
d’être plus visibles dans l’espace public tout en leur assurant une
indépendance vis-à-vis des médias traditionnels.
Les
contributions pour cet axe pourront s’articuler autour des questions suivantes
: quels sont les usages et les pratiques des TIC (réseaux sociaux, micro-blogs,
site web…) dans les campagnes électorales (locales, nationales, européennes…) ?
Quels rôles jouent-elles dans l’établissement du contact direct avec les citoyens/électeurs
(e-démocratie, e-gouvernement, e-citoyenneté…) ? Comment les citoyens s’approprient-ils
les TIC pour mener des actions collectives en direction de l’opinion publique ?
Axe 4 – Marketing et stratégies numériques
Le
développement des TIC a conduit les institutions et entreprises à adapter leurs
stratégies commerciales et communicationnelles à de nouveaux dispositifs et
supports électroniques, et à instaurer de nouvelles techniques relationnelles
auprès de leurs publics/clients (stratégies numériques). D’une part, elles se
doivent de soigner leur visibilité numérique et leur discours institutionnel
(notoriété, e-réputation), par la mise en service d’interfaces web attractives
et une présence active sur les réseaux sociaux (fan page FB, compte Twitter, etc.),
induisant des modes de communication de plus en plus interactifs, qui confèrent
aux publics des moyens d’expression (critiques) et de pression (appels au
boycott) puissants, et supposent habileté et rapidité dans la gestion des
crises. D’autre part, elles sont désormais conduites à intégrer les dispositifs
électroniques à leurs stratégies marketing en proposant à leurs clients de
multiples services (e-commerce, m-commerce – dont applications de géolocalisation)
et modes d’information ou de sollicitation (newsletters, e-mailing personnalisé,
notifications par SMS).
Les
contributions pour cet axe pourront interroger les bénéfices et risques de ces
évolutions, ou développer l’analyse d’un cas particulier (/aspect spécifique)
de communication électronique à visée commerciale ou institutionnelle.
Proposition de communication
Pour chaque
proposition de communication, le texte devra comporter :
·
le
titre de la communication,
·
un
résumé de 3 500 caractères espaces compris,
·
l’inscription
dans l’un des 4 axes proposés,
·
les
coordonnées personnelles et l’affiliation institutionnelle de l’auteur.
Les
propositions devront nous parvenir pour le 31 janvier 2014 à l’adresse suivante
:
Elles
seront évaluées, en double aveugle, par les membres du comité scientifique.
Les langues
du colloque sont le français et l’anglais.
Publication(s)
Les communications
feront l’objet de publications courtes (8 pages) dans des Actes (version papier)
disponibles pour l’ouverture du colloque.
A son terme
et sur la base de la qualité des communications tenues, une publication longue
(15 pages) sera éventuellement proposée. Elle fera alors l’objet d’une
évaluation par le comité de lecture expressément constitué.
Calendrier
·
31
janvier 2014 : date limite de réception des propositions de communication.
·
04
mars 2014 : notification d’acceptation.
·
04
mai 2014 : date limite d’inscription au colloque et de remise des textes courts
(8 pages) pour les Actes.
Frais d’inscription
·
110
euros pour les enseignants-chercheurs et les chercheurs.
·
70
euros pour les doctorants.
L’inscription
comprend un exemplaire des Actes, les repas du midi et les pauses-cafés.
Comité scientifique
·
Ibrahim
Albalawi (Université du Roi Saoud – Riyad – Arabie Saoudite)
·
Thomas Atenga (Université de Douala – Cameroun)
·
Synda
Ben Affana (Université du Québec – Trois-Rivières – Canada)
·
John
Barzman (Université du Havre)
·
Marcel
Burger (Université de Lausanne – Suisse)
·
Nedjma
Cherrad (Université de Constantine – Algérie)
·
José
Luis Dader (Université de Complutense – Espagne)
·
Eric
Delamotte (Université de Rouen)
·
Martina
Drescher (Université de Bayreuth – Allemagne)
·
Alain-Philippe
Durand (Université d’Arizona – Etats-Unis)
·
Béatrice
Galinon-Mélénec (IUT du Havre)
·
Gilles
Gauthier (Université de Laval – Québec – Canada)
·
Kamel
Gharbi (Université du Bahreïn – Manama – Bahreïn)
·
Sadok
Hammami (Université La Manouba – Tunis – Tunisie)
·
Sung-do
Kim (Université de Corée – Séoul – Corée du Sud)
·
Alain
Kiyindou (Université de Bordeaux)
·
Frédéric
Lambert (IFP, Paris II)
·
Pascal
Lardellier (Université de Bourgogne)
·
Christian
Licoppe (Telecom Paristech)
·
Dawn
Marley (Université du Surrey – Grande-Bretagne)
·
Adrian
Mihalache (Université Polytechnique de Bucarest – Roumanie)
·
Isabelle
Pailliart (Université de Grenoble 3)
·
Francesca
Pasquali (Université de Bergame – Italie)
·
Randal
Pompeu (Université de Fortaleza – Brésil)
·
Jacques
Walter (Université de Metz)
·
Comité
d’organisation
·
Jennifer
Lou Burford (Université du Havre)
·
Christelle
Crumière (IUT du Havre – co-responsable)
·
Guillaume
Delignières (IDHE – ENS Cachan)
·
Daiana
Dula (Université de Rouen – co-responsable)
·
Eric
Guéguen (IUT du Havre)
·
Florence
Jacob (IUT du Havre)
·
Guillaume
Le mignot (IUT du Havre)
·
Fabien
Liénard (IUT du Havre – co-responsable)
·
Basilia
Marchandise-Ruiz (IUT du Havre)
·
Liliane
Rouzès (IUT du Havre)
·
Hadi
Sabaayon (Université du Havre)
·
Clotilde
Vaissaire (IUT du Havre)
·
Sami
Zlitni (IUT du Havre – co-responsable)
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